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Crachet-Picquery

Situé à la limite nord de la commune, le site de Crachet-Picquery se trouve sur la route qui relie Frameries à Cuesmes.

L'installation est constituée de 3 puits, les N°7, 11 (Saint-Ferdinand) et 12.

"Craisset ou crasset" est une lampe à huile utilisée dans les travaux miniers. En 1587, les veines du Crachet, du Mur et des Andry furent réunies et exploitées jusqu'au XVIIIe siècle par de petits groupes de "fouilleurs de sol ou fourfeyeux" qui louaient par bail annuel des couches à faible profondeur.

De nombreuses montées des eaux inondèrent le site qui fut abandonné de 1725 à 1740, jusqu'à l'installation de la première machine d'exhaure.

Le 19 novembre 1781, c’est Adam et consorts qui reprennent le bail de Crachet mais ne sachant pas s’acquitter du cens, ils cèdent leurs droits sur les veines au Sieur Nicolas François Piérarche, alors directeur des mines de Saint-Saulve de Valenciennes, le 14 mars 1782.

La même année, Alexis Joseph Criquillion fonde la société Picquery, regroupant les veines de "Picquery", "Mon Plaisir" et "Rouge Veine".

Le 5 octobre 1835, les charbonnages de Crachet seront cédés à la société de commerce, Holding de la Société Générale.

Le 7 décembre 1855, les concessions de Crachet sont rachetées par la SA du Couchant de Flénu.

La SA des charbonnages de Crachet-Picquery fut constituée le 4 novembre 1857. Celle-ci exploitait plusieurs charbonnages de Frameries, La Bouverie, Pâturages, Quaregnon et Jemappes.

Dès 1881, les charbonnages du Borinage sont concurrencés par l'exploitation française et anglaise.

Les difficultés seront amplifiées par un hiver très doux entraînant un stock important, par des grèves causées par des salaires trop bas et par la pénurie de main-d’œuvre.

La Société Générale envisage alors d'autres fusions afin de baisser les prix de revient.

Le 4 mai 1883, la dissolution de la société constituée le 4 novembre 1857 est prononcée et donne lieu à un acte d'apport à la Société du Levant le 9 mai 1883.

La compagnie des Charbonnages belges acquiert le 11 mai 1896 la concession de Crachet Picquery. Cette concession restera intégrée à celle des charbonnages Belges Réunis, de l'Agrappe et de l'Escouffiaux.

La société sera absorbée le 5 octobre 1923 par la SA des aciéries d'Angleur à Tilleur ; le 5 mai 1927 par la SA Angleur Athus ; en 1945 par la SA jeune Cockerill (fusion avec Angleur Athus). En 1950, la SA Cockerill fusionne avec la SA des charbonnages d'Hornu et Wasmes (SA John Cockerill, division des charbonnages belge et Hornu Wasmes).

Le 29 décembre, c'est la SA Cockerill-Ougrée fusion qui fait apport de ses concessions "Agrappe-Escouffioux Hornu et Wasmes" et "midi Agrappe" pour la constitution de la SA des charbonnages du Borinage.

Le 16 juillet 1960, le puit n°11 ferme ses portes et le 28 décembre 1960, c'est au tour du puit n°12.